Depuis plusieurs années déjà, on collabore avec Natacha Gagné dans différents projets. Un des créneaux dans lequel elle se spécialise est la course pour les enfants. Avec sa formation de kinésiologue et de professeure d’éducation physique, elle est super bien placée pour parler de course et d’activité physique pour les enfants.
Natacha : C’est sûre que c’est bon! En fait, c’est bon pour les enfants de faire de l’activité physique et ils devraient faire au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée par jour. Pour y arriver, le mot à retenir pour les enfants c’est »plaisir ».
Si un enfant a du plaisir à courir ou à jouer au soccer et qu’il n’a pas de douleurs, il n’y a pas de contre indication, la course est bonne pour lui.
En plus, contrairement à ce qu’on a pu penser, la course n’use pas les articulations, ça leur permet de devenir plus fortes! D’ailleurs, ça permet aussi d’augmenter la densité osseuse chez les enfants.
Natacha : Exactement. Ça peut aider à prévenir l’ostéoporose à l’âge adulte. Un os, à l’intérieur, ça ressemble à une éponge et faire de l’activité physique, ça permet d’augmenter la densité de l’éponge. Donc plus la réserve de l’enfant est grande, moins il a de chance de souffrir d’ostéoporose plus tard, car il a une plus grande réserve.
Natacha : Je suis convaincue que c’est préférable de favoriser la diversité sportive. La course, c’est une habileté motrice, mais il y en a plein d’autres, comme lancer, frapper avec un bâton, nager, sauter, etc.
On veut que les enfants fassent plusieurs sports. D’ailleurs au Grand Club de course des enfants, on fait seulement 2 sessions de 8 semaines par an, justement pour éviter que les enfants fassent le même sport toute l’année.
Natacha : Moi, comme parent, j’achèterais pas tout de suite de l’équipement. Pour les enfants, on veut choisir des chaussures les plus minimalistes possible, c’est sûre. Par contre, les enfants courent chaque jour et il n’ont pas toujours des espadrilles de course pour faire ça.
Avant d’investir dans des chaussures, il faut explorer l’activité avec du matériel que l’enfant a déjà. Dans nos cours, on a parfois des enfants qui arrivent en bottes de pluie et ils n’ont pas de problème.
Natacha : Courir, pour la plupart des enfants, c’est plate. Il y a des enfants qui sont très intellectuels et qui savent que c’est bon pour leur santé, et juste ça va les motiver. On peut aussi l’amener à courir par le jeu, en faisant des intervalles ou en insérant un objet, comme un ballon ou un bâton de hockey.
C’est aussi un outil pour travailler la persévérance. On apprend ainsi à l’enfant à progresser dans son entraînement. Souvent, dans les cours, je dis aux enfants que quand ils commencent à être essoufflés, c’est le temps d’enclancher leur persévérance et de continuer pendant 30 ou 60 secondes.
En même temps, développer cette persévérance, c’est aussi bénéfique pour la vie de tous les jours et on essaie de faire des parallèles justement.
Natacha : il n’y a pas de limites établies par la science, il faut plutôt être à l’écoute. Ce que je recommande souvent, c’est de commencer par des séances d’intervalles, dans lesquelles on amène les enfants à développer leur perception de l’effort. On va évidemment augmenter progressivement la quantité d’entraînement à la course pour éviter les blessures.
En plus, on va généralement mettre l’accent sur le développement de la vitesse. D’un côté, c’est ce que les enfants préfèrent, mais en plus, c’est meilleur pour leur développement. En effet, c’est plus difficile de travailler la vitesse à l’âge adulte.
Pour la plupart des enfants, travailler l’endurance, ça viendra plus tard.
Les enfants ont tous une personnalité et des préférences en terme d’activité physique. C’est pourquoi au club de course, on a créé 4 personnages :
C’est ces concepts là qu’on explique aux enfants dans les cours ou des conférences.
Moi j’ai toujours l’objectif que l’enfant ait du plaisir dans l’activité. Ça va donner à l’enfant des bons souvenirs qui vont lui permettre de rester actif tout au long de sa vie.
Natacha : exactement
Natacha : il existe des programmes déjà tout fait, comme celui de La Clinique du Coureur. C’est bien pour un enfant un peu plus cartésien. Une autre façon, c’est d’aller marcher et d’insérer des périodes de course. Donc on adapte le programme en fonction de l’enfant.
Après, il faut avoir en tête une idée de progression. C’est un sport qu’on peut faire partout, tout le temps, mais il faut le faire souvent.
On aimerait que l’enfant court 3 à 6 fois par semaine, ce qui inclus les périodes de course non-structurées et les autres sports structurés qui comportent de la course.
Natacha : Il me reste quelques copies de mon livre sur la course pour les enfants. On a aussi une formation que je vais offrir via La Clinique du Coureur pour devenir entraîneur en course à pied et le Grand Club de course reprendra au printemps 2022.
On reçoit Keven Arseneault, un passionné de l’entraînement et de la nutrition. Ayant goûté au monde du conditionnement physique très jeune, il a vite...
Nathalie Bisson, parfois appelée Madame Pace du Bonheur est une marathonienne qui s'est donnée comme mission de démocratiser la course à pied suite aux...
Faire la promotion de l’activité physique en entreprises, en temps de pandémie, ce n’est pas toujours facile! Dans une grande organisation qui regroupe plusieurs...