Faire la promotion de l’activité physique en entreprise, c’est un excellent début! Bâtir un programme qui perdura dans le temps, c’est l’objectif ultime!
Qui de mieux que Kim Lalanne, Conseillère stratégie partenariat et expérience client chez M361, pour nous éclairer sur le sujet?
Daniel : Tout d’abord, peux-tu nous expliquer ce qu’est Actiz?
Kim : Actiz est une initiative de M361 et du Ministère de l’éducation qui vise à faire la promotion de l’activité physique au sein des PME Québécoises. On est, en d’autres mots, des facilitateurs du processus.
Daniel : Selon toi, quelle est l’erreur numéro 1 que les entreprises commettent lorsqu’elles entament un processus de promotion de l’activité physique à l’interne?
Kim : Il n’y a pas vraiment d’erreur majeur décelée, mais bien des idées préconçues. En effet, quand les gens pensent à l’activité physique en entreprise, ils croient souvent que ça nécessite un gym ou encore de l’équipement important.
J’entends également très souvent des commentaires comme quoi le processus est dispendieux, que les installations nécessitent trop d’espace ou encore que ça s’adresse à une clientèle sportive.
En réalité, c’est totalement faux : il existe une foule d’options simples et accessibles afin d’arriver à nos fins.
Une autre chose que j’entends ou que je vois souvent est le désir d’être accompagné par un professionnel, un kinésiologue par exemple. C’est loin d’être une mauvaise chose en soi, mais on doit s’assurer que cette personne connait la réalité de l’entreprise et qu’elle est là pour la soutenir dans ses démarches.
Daniel : Quelles sont les bonnes pratiques quand on parle de la mise en marche de la promotion de l’activité physique en milieu de travail?
Kim : D’abord et avant tout, la chose la plus importante est d’obtenir un engagement claire de l’organisation. En effet, l’obtention de celui-ci facilite grandement les démarches.
Malheureusement, il arrive parfois que la direction n’est pas encline au projet. Il convient donc de monter une argumentation afin de démontrer les avantages de l’implantation d’un programme d’activité physique.
Par la suite, la deuxième étape serait de désigner des personnes responsables du projet ou encore, dans le cas de plus grosses organisations, de former un comité.
La troisième étape, quant à elle, est de dresser un portrait de la situation dans l’entreprise. Des questions comme les suivantes se doivent d’être examinées :
L’important est de recueillir l’avis de tous car la beauté d’une entreprise est la diversité de ses employés. Donc, lorsqu’on entame une démarche de promotion de l’activité physique, on doit garder en tête cette diversité afin de mettre en place plusieurs mesures qui sauront plaire à un maximum de personnes. Il est primordial de penser à tous, mais particulièrement à ceux qui sont moins actifs.
Finalement, comme dernière étape, il convient de se fixer des objectifs pour ensuite décider de la marche à suivre.
On recommande fortement de petites étapes puisque l’important est de se lancer. Il ne faut également pas avoir peur de faire des erreurs puisque ça permet de sonder le terrain et de savoir ce qui fonctionne bien ou moins bien.
Le site web ainsi que les infolettres d’Actiz contiennent une foule d’informations et d’outils sur ces diverses étapes tels que des idées pour construire une argumentation, des conseils pour la formation d’un comité, etc.
Daniel : Quelle est la différence entre les initiatives structurantes et celles qui sont qualifiées de non-structurantes? Laquelle doit-on privilégier?
Kim : Les initiatives structurantes sont des projets qui sont créés par et pour l’entreprise. Elles sont donc adaptées à l’entreprise et favorisent l’engagement individuel et collectif par un projet rassembleur et mobilisant.
On pourrait penser, par exemple, à l’aménagement d’installation sportive dans un milieu de travail, à l’achat d’équipement sportif ou de plein-air, à des programmes d’accommodement, à l’offre de formations et ateliers, etc.
Les initiatives non-structurantes, quant à elles, sont des projets ponctuels, mais qui ne favorisent pas l’engagement de la personne d’une pratique régulière sur du long terme. On parle d’un événement sportif sans période préparatoire ou d’une sortie sportive par exemple.
On privilégie les initiatives structurantes puisqu’elles permettent aux employés de développer une habitude qui fera en sorte que la pratique régulière d’activité physique perdurera dans le temps. Ces initiatives permettront également de s’intégrer dans le fonctionnement de l’organisation.
Daniel : Selon toi, quels sont les projets qui génèrent le moins d’investissement et qui nécessitent le moins d’effort?
Kim : Quand on garde en tête que l’obstacle numéro 1 est le temps, des initiatives qui permettent une meilleure conciliation travail-famille sont optimales. On peut donc penser à des mesures facilitatrices d’horaires tels que commencer plus tard, terminer plus tôt, une heure de dîner allongée, etc. Je suis consciente que ces mesures ne s’appliquent pas à toutes les entreprises, mais si c’est possible, c’est très gagnant.
La promotion et l’installation d’équipement pour les déplacements actifs est également une excellente mesure de rentabilisation de temps.
Peu importe la méthode choisie, celle qui a été prise pour et par l’entreprise est celle qui risque le plus de fonctionner et de perdurer.
Daniel : Les concepts de développement durable et de promotion de l’activité physique sont très populaires ces jours-ci. Est-ce possible de jumeler ces deux tendances?
Kim : Absolument! On peut penser aux déplacement actifs comme la marche, le vélo ou encore le transport en commun. Ces modes de déplacement peuvent être encouragés non seulement pour le travail mais également au quotidien, surtout dans un contexte de télétravail, tel qu’on le vit actuellement.
Dans l’aspect de l’offre, on peut penser à créer des partenariats avec des services qui sont à proximité du bureau ou de la résidence des employés. Que ce soit la promotion du programme de loisirs de la municipalité, du centre communautaire, de la piscine ou encore de l’aréna, l’utilisation de ressources à proximité permet un beau jumelage de développement durable et de promotion de l’activité physique.
Daniel : Pour terminer, quel a été l’impact de la pandémie sur ton travail ?
Kim : La pandémie a apporté beaucoup de changements dans les habitudes des gens, mais elle a également grandement sensibilisé ces-derniers aux bénéfices de l’activité physique et du plein-air, notamment sur la santé mentale.
Le contexte actuel a donc vraisemblablement sensibilisé les entreprises à l’importance de l’activité physique. Je dirais donc que la pandémie que l’on vit présentement fait bouger les choses et représente un excellent moment pour entreprendre la promotion de l’activité physique en entreprise.
Intéressé par l'activité physique et la santé? On t'invite à t'abonner à notre blogue, defis.ca et à participer au Défi Entreprises avec ton entreprise.
Se préparer à un événement en sentier automnal, ça nécessite un minimum de planification. On en discute avec Mathieu Boucher, Directeur de course pour...
Cette semaine vous apprendrez à connaître notre animateur Hugo Clermont alors qu’il se déplace chez notre premier invité qui est nul autre que Daniel...
Nathalie Bisson, parfois appelée Madame Pace du Bonheur est une marathonienne qui s'est donnée comme mission de démocratiser la course à pied suite aux...